Moscou a “fermement” rejeté, vendredi 12 mai, les accusations d’ingérence électorale en Turquie. Le principal rival du président Recep Tayyip Erdogan pour le scrutin présidentiel du 14 mai a en effet accusé le Kremlin d’être derrière des images truquées ayant agité la campagne. “Nous rejetons fermement ces déclarations”, a affirmé à la presse le porte-parole du Kremlin. “Nous le déclarons officiellement : il ne peut s’agir d’aucune ingérence” russe en Turquie, a-t-il renchéri.
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Il a également salué la “position très responsable, souveraine et bien réfléchie de la Turquie sur tout un ensemble de problèmes régionaux et internationaux”, une position qui “plaît bien” à Moscou, selon lui. “Nous avons dit à plusieurs reprises et nous insistons sur le fait que la Russie ne s’ingère pas dans les affaires intérieures, ni dans les processus électoraux des autres Etats”, a assuré le porte-parole du Kremlin.
Images truquées dénigrantes
Principal rival du président Erdogan pour l’élection présidentielle dimanche en Turquie, Kemal Kiliçdaroglu a accusé jeudi la Russie d’avoir recours à des “deepfakes” (images manipulées de façon numérique). Un autre candidat de l’opposition, Muharrem Ince, a jeté l’éponge jeudi en se disant, lui aussi, victime d’une campagne de dénigrement avec des images truquées le montrant en pleine liaison extra-conjugale ou conduisant des voitures de luxe.
Arrivés au pouvoir au début des années 2000, Recep Tayyip Erdogan et le président russe Vladimir Poutine ont renforcé leurs relations depuis près d’une décennie, notamment sur fond de tensions entre leurs pays et l’Occident. Malgré des intérêts divergents, ils coopèrent sur plusieurs dossiers, comme la Syrie.