Des signes d’apaisement, après deux semaines de tensions. Des milliers d’opposants ont pu manifester dans le calme à Dakar, samedi 17 février, après la crise causée par le report de l’élection présidentielle, décidé par le président Macky Sall, puis invalidé par le Conseil constitutionnel. Contrairement aux manifestations précédentes, interdites, les gendarmes ont quadrillé le secteur de la marche sans revêtir des tenues anti-émeutes.
Portant des tee-shirts noirs marqués du nom du collectif citoyen qui a appelé à la marche, Aar Sunu Election (“Protégeons notre élection”), ou drapés aux couleurs du Sénégal, les manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire “Respect du calendrier électoral”, “Non au coup d’État constitutionnel”, “Free Sénégal” (“Sénégal libre”).
“Plus le droit à l’erreur”
“L’Etat du Sénégal n’a plus le droit à l’erreur et il doit organiser l’élection au mois de mars pour que la passation de service entre le président Sall et le nouveau président puisse se faire le 2 avril”, date de la fin du mandat du chef de l’Etat, a déclaré Malick Gakou, candidat à la présidentielle qui participe à la marche. Ousmane Sonko, leader de l’opposition emprisonné et populaire auprès des jeunes, a été célébré par de nombreux manifestants, qui ont chanté la chanson “Sonko namenaaalaa” (“Sonko, tu nous manques”).
Les précédentes manifestations ont donné lieu à des violences, causant la mort de trois personnes le 9 février. Elles ont également entraîné de nombreuses arrestations.
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