250 ouvriers et près de 5 mois pour construire un mur d’un kilomètre de long : cela n’a pas suffi à sauver ce film d’un gros échec

Sorti en 2004 et nouvelle adaptation de la légende du roi Arthur signée par le metteur en scène de "Training Day", "Le Roi Arthur" a nécessité de très gros moyens. Pour un gros échec au box office…

Les films adaptant la fameuse légende du Roi Arthur ne sont pas exactement des raretés. Des Chevaliers de la table ronde, évocation classique du mythe, en passant par Merlin l’enchanteur la comédie musicale Camelot, le fabuleux Excalibur, ou encore le Arthur vieillissant campé par Sean Connery qui doit affronter le Prince Méléangant dans Lancelot, le premier chevalier, on ne compte plus les variations autour de ce mythe increvable.

Certains s’y sont cassés les dents d’ailleurs. Comme Guy Ritchie avec Le roi Arthur : la légende d’Excalibur. L’échec très douloureux de son film, sorti en 2017, fut tel que les cinq suites (!) qui furent envisagées ont toutes été annulées.

En 2004, c’est Antoine Fuqua qui tentait sa chance. Le réalisateur du puissant Training Day signait Le Roi Arthur. Le cinéaste était armé d’une foi inébranlable dans son sujet. “Le Roi Arthur est, comme Training Day, d’un réalisme direct : on peut vraiment sentir, toucher la violence et la mort. On ressent le froid et le désespoir. C’est apocalyptique. […] Arthur représente un espoir, un vrai. C’est passionnant de découvrir que ce héros avec qui nous avons tous grandi a réellement existé !”

Le Roi Arthur

Sortie :

4 août 2004

|
2h 06min

De
Antoine Fuqua

Avec
Clive Owen,
Keira Knightley,
Ioan Gruffudd

Presse
2,8

Spectateurs
2,7

Voir sur Disney+

Assuré de faire mouche auprès des spectateurs, ou presque, qui découvriront que c’est “un homme réel. Ils vont découvrir l’homme derrière la légende, un homme qui s’est sacrifié pour devenir un chef et a conquis son titre de Roi. Arthur a le sens de la justice, celui de la responsabilité, c’est ce qui le pousse à intervenir et à essayer de faire du monde un endroit plus juste”. Voilà pour la profession de foi.

Fort d’un budget de 120 millions de dollars, une équipe de 250 ouvriers construisent pendant près de cinq mois un mur de 950 m de long, et à certains endroits haut de 10 m, censé représenter une portion du fameux mur de l’empereur romain Hadrien. Le décor qui a été fait dans un champ du comté de Kildare en Irlande est le plus grand de l’histoire du pays.

Poussé par une approche la plus réaliste possible, Antoine Fuqua s’entoure de spécialistes de l’époque, tout en confiant l’écriture du script à David Franzoni, qui avait rédigé celui du Gladiator de Ridley Scott.

Mais les choses se sont mises à dérailler. Une portion du mur, pièce maîtresse du film, s’est effondrée. “Le mur devait être réel. J’avais une scène de bataille à la fin et je voulais que les gens se battent sur les murs” commentait Fuqua.

Qui pointa aussi l’immixtion de la firme Disney sur la production. “J’ai commencé à faire le film que je voulais avant que Disney n’y mette son grain de sel. Ils ont dit de ne surtout pas montrer trop de sang. Mais quand vous voulez un film réaliste, cru et sombre qui retrace les années sombres de l’histoire, où les hommes se battent et le sang gicle, c’est difficile.”

Le film récoltera un peu plus de 200 millions de dollars au box office international. Une vraie sanction donc. Mais l’oeuvre n’est pas dénuée d’intérêt. Elle est d’ailleurs disponible sur la plateforme Disney+.

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