"C'est la Russie de Poutine qui a décidé d'abattre Prigojine", selon l'ancien officier Guillaume Ancel

“C’est la Russie de Poutine qui a décidé d’abattre Prigojine”, estime jeudi 24 août sur franceinfo Guillaume Ancel, ancien officier et écrivain français. Selon lui, l’avion dans lequel le chef de Wagner était listé comme passager a été détruit par “un missile anti-aérien de courte portée”, auquel “seule l’armée russe” a accès.

>> Russie : ce que l’on sait du crash de l’avion à bord duquel se trouvait Evguéni Prigojine

“C’est l’illustration de ce qu’est devenue la Russie sous Poutine : un immense Etat mafieux”, développe Guillaume Ancel. Pour lui, il ne fait “aucun doute” qu’Evguéni Prigojine a été tué sur ordre de Vladimir Poutine “car dans ce système mafieux, aucune trahison ne peut être tolérée (…) Le message est très clair : tous ceux qui oseraient le trahir ou se retourner contre lui seront systématiquement éliminés”.

Même si “Prigojine était relativement populaire auprès des milieux nationalistes” et que sa mort “ne risque pas d’améliorer la sympathie pour Poutine”, l’ancien officier estime que le président russe règne de toute façon aujourd’hui “par la peur” : “Le fait qu’il ait exécuté froidement Prigojine, qui était censé être l’un de ses proches, montre bien que, comme dans Scarface [film américain directement inspiré par la vie d’Al Capone], il sera de toute façon impitoyable avec qui ne le reconnaîtra pas comme maître”.

Click Here: soccer kit

>> Crash de l’avion d’Evguéni Prigojine : “L’exécution paraît assez vraisemblable”, selon une diplomate

Pour Guillaume Ancel, Prigojine s’est aussi “sûrement montré imprudent”. Alors que l’accord conclu avec Poutine voulait “qu’il soit exilé en Biélorussie ou qu’il travaille en Afrique”, il est revenu “régulièrement” en Russie. “Il a dû penser qu’il avait suffisamment de notoriété en Russie pour que Poutine n’ose pas l’éliminer publiquement de cette manière. Il s’est complètement trompé”.