Le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a demandé “en urgence” à ses 23 pays membres ou associés de “rejeter proactivement” tout accord ciblant les énergies fossiles dans les négociations climatiques à la COP28 de Dubaï, dans un courrier consulté vendredi 8 décembre par l’AFP.
Dans cette lettre datée de mercredi, et authentifiée par un pays membre destinataire, le secrétaire général Haitham al-Ghais “presse” ses membres et leurs délégations à la COP28 de “rejeter proactivement tout texte ou toute formulation qui cible l’énergie, c’est-à-dire les combustibles fossiles, plutôt que les émissions” de gaz à effet de serre. “Bien que les pays membres” et leurs associés “prennent au sérieux le changement climatique (…), il serait inacceptable que des campagnes aux motivations politiques mettent en danger la prospérité et l’avenir de nos peuples”, poursuit le courrier.
La lettre est adressée aux 13 membres de l’Opep, dont l’Irak, l’Iran, les Emirats arabes unies, qui président cette année la conférence climatique des Nations unies, et l’Arabie saoudite, en première ligne pour s’opposer à la sortie des énergies fossiles. Le courrier est aussi envoyé aux dix pays associés, comme le Mexique, l’Azerbaïdjan, la Russie ou la Malaisie, tous présents à Dubaï.