Disponible depuis le 28 juin, le film d'horreur psychologique "Run Rabbit Run" s'est facilement hissé à la tête du top 10 des films Netflix. Cependant, il n'est pas gâté par les notes spectateurs.
De quoi ça parle ?
Médecin spécialiste de la fertilité, Sarah a une approche cartésienne du cycle de la vie. Cependant, le comportement de plus en plus étrange de sa fille l’oblige à remettre en question ses certitudes et à affronter un fantôme de son passé.
Run Rabbit Run, un film écrit par Hannah Kent, réalisé par Daina Reid avec Sarah Snook, Greta Scacchi, Damon Herriman…
Run Rabbit Run
Sortie :
28 juin 2023
|
1h 40min
De
Daina Reid
Avec
Sarah Snook,
Greta Scacchi,
Damon Herriman
Spectateurs
1,8
Voir sur Netflix
Pas si peur…
Si vous êtes en manque de Succession, la présence au casting de Run Rabbit Run de Sarah Snook a peut-être suffi à attiser votre curiosité. Le film décroche la première place du top 10 des films en seulement quelques jours, une performance face à Tyler Rake 2 ou À travers ma fenêtre 2 qui occupaient cette même place, il y a encore peu. Le fait que Run Rabbit Run soit un film d’horreur psychologique n’est peut-être pas innocent non plus. Le genre est plutôt bien apprécié sur la plateforme.
On a donc Sarah Snook qui incarne une mère célibataire – également prénommée Sarah – qui est déjà un peu tendue lorsqu’on la découvre. Puis, un mystérieux lapin arrive sur le pas de sa porte dont s’entiche immédiatement sa fille Mia (Lily LaTorre). Si l’enfant l’adore, la maman… pas vraiment ! Et lorsqu’elle tente de se débarrasser de l’animal plus tard dans la nuit, le lapin lui mord la main. Vicieux le lapinou !
C’est au moment où ce mangeur de carottes non invité s’insère dans la vie de Sarah que les choses deviennent un peu bizarres. Mia fabrique le masque de lapin découpé le plus effrayant du monde et le porte dans toute la maison. Elle repère une photo de deux enfants vieille de plusieurs dizaines d’années, enfouie dans une boîte, et déclare que c’est la sienne. Sans crier gare, Mia commence à demander à parler à Joan, alias la mère de Sarah (Greta Scacchi), qu’elle n’a jamais rencontrée auparavant.
Pourtant, la grand-mère reconnaît immédiatement l’enfant : “Je te cherchais depuis si longtemps ! Où étais-tu ?!” La vieille dame appelle également la fillette “Alice”, ce qui fait hocher la tête de Mia. C’est le nom de la sœur de Sarah, disparue alors qu’elles étaient toutes les deux très jeunes. Dire que Sarah est troublée par tout cela est loin de décrire l’état périlleux de sa santé mentale.
Daina Reid, réalisatrice de télévision chevronnée (The Handmaid’s Tale, The Outsider), et Hannah Kent, scénariste, ont une fin en tête, qui implique tout le barda du film d’horreur psychologique : des troubles psychologiques, des blessures corporelles, des traumatismes générationnels, des dessins d’enfants terrifiants à souhait, le retour du refoulé et cette vieille rengaine selon laquelle vous en avez fini avec le passé, mais que le passé n’en a pas fini avec vous.
La place du lapin reste cependant un grand point d’interrogation dans le film. Que symbolise-t-il ? Est-il le signe avant-coureur de quelque chose de maléfique ? Quel lien a-t-il avec le péché originel de la famille ? Pourquoi est-ce qu’un lapinou nous fait autant peur ?
Ces interrogations mises à part, le film peine à nous tenir en haleine et à susciter une réelle frayeur quand on s’intéresse à Mia ou Sarah, et pas au lapin… Un sentiment visiblement partagé par les spectateurs AlloCiné qui lui attribue la note de 1,8 sur 5 pour 91 notes et 23 critiques. Florilège :
“En définitive, le déploiement d’énergies plutôt prometteur que pouvait laisser suggérer ce ‘Run Rabbit Run’ aboutit sur un pet de lapin (désolé), avec un film qui ne trouve vraiment rien d’original à faire de ses arguments de départ sinon les étirer ad nauseam pour un résultat aux forts relents de déjà-vu et, par conséquent, parfaitement oubliable.” RedArrow, 2 étoiles.
“C’est difficile de ne pas être frustré par un film comme celui-ci qui ne mène à rien avec une histoire qui n’évolue pas entre le début et la fin…” AM11, 2 étoiles.
“On s’ennuie ferme dans ce film qui n’apporte rien dans le genre des films de fantômes. Comment l’excellente Sarah Snook a accepté de se lancer dans ce navet au scénario prévisible ? Cela reste un mystère pour moi. Netflix va si mal que ça ?” Axel L., 1,5 étoiles.
“Avec un bon sujet de départ….on passe à côté malheureusement. Lent, lent et lent sans saveurs. On n’est pas dans de l’horreur et tout juste dans le thriller. des personnages fantômes et fatigués sans grande personnalités. Avec un tel sujet ça aurait pu être plus inspirant. Avec un Mike Flannagan à la réalisation on aurait eu autre chose.” Olivier_chabaud, 0,5 étoile.
“Dommage qu’en dépit de certains plans vraiment très esthétiques ce film soit un capharnaüm sans queue ni tête.” Claire Fiorucci, 2,5 étoiles.
“Pourquoi mettre ce film numéro 1 sur Netflix ??? C’est mou, lent et même très lent..je me suis ennuyée !!!” Régine JOURDAIN, 1 étoile.
“La fin, qui peut paraitre convenue aux afficionados du cinéma de genre, est en fait terrifiante par sa valeur symbolique d’un pessimisme absolu. Une malédiction familiale comme il en existe parfois. La photographie est soignée et l’interprétation remarquable, de même que la psychologie des personnages.” Adriatika, 4 étoiles.
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