Cannes 2023 jour 5 : DiCaprio sur les marches, le choc Scorsese, une douceur animée… Les 8 moments qu’il ne fallait pas rater

AlloCiné vous fait vivre le 76e Festival de Cannes, du 16 au 27 mai 2023. Retour sur les grands moments du cinquième jour, marqué l'onde de choc crée par Martin Scorsese. Mais pas que.

Le nouveau Scorsese : la projo la plus prisée de l’année

C’était la projection la plus attendue de cette 76ème édition du Festival de Cannes : Killers of the Flower Moon de Martin Scorsese, présenté en hors compétition. Si les festivaliers étaient déjà apprêtés sur la Croisette avec une pancarte cherchant désespérément une place pour la séance au Grand Théâtre Lumière, la situation était aussi tendue du côté des journalistes qui avaient accès à une projection anticipée dans la salle Debussy.

Une heure avant, la queue était déjà très longue et quelques-uns n’ont pas hésité à se glisser directement dans la file pour espérer gagner quelques places. Dans la salle également, il y avait du grabuge pour rentrer et pour avoir la meilleure place devant l’écran.

… et en même temps ça valait le coup

Et on peut dire que Killers of the Flower Moon était à la hauteur de nos espérances puisque Martin Scorsese nous a étonnés et transportés avec ce western sombre et épique de 3h26, inspiré d’évènements réels et adapté de l’ouvrage du même nom de David Grann qui revient sur les meurtres de la tribu native Osage dans les années 20.

LA scène qu’on attend depuis 2 ans

Avant la diffusion de la première bande-annonce, peu d’images de Killers of the Flower Moon avaient circulé sur les réseaux, à part un visuel officiel de Leonardo DiCaprio et Lily Gladstone, qui illustre d’ailleurs notre article et qui était le seul premier aperçu du film jusqu’à présent. Dans la salle de projection pour les journalistes, le public a esquissé un petit sourire voire un petit rire lorsque le film en est arrivé à ce passage précis.

La Croisette s’enflamme

De mémoire de festivaliers, la Croisette avait rarement été aussi remplie… et enflammée. Même la montée des marches “all stars” du 75e anniversaire du Festival de Cannes l’année dernière n’avait pas autant attiré les foules. En rangs serrés et avec une impatience rare, des milliers de festivaliers étaient là au pied des marches pour accueillir en rock stars Martin Scorsese, Robert de Niro et surtout Leonardo Di Caprio, vainqueur à l’applaudimètre de ce qui restera l’une des plus grandes montées des marches.

La Croisette s’anime

Il est certes loin le temps où Shrek 2 faisait face à Old Boy dans la Compétition cannoise, sous les yeux du président Quentin Tarantino. Mais l’animation s’immisce toujours à Cannes, souvent pour une séance spéciales destinée aux enfants. Comme Le Petit Nicolas l’an dernier, et Robot Dreams cette année.

Réalisateur de Blancanieves, l’Espagnol Pablo Berger laisse les prises de vues réelles de côté pour une histoire d’amitié (et de solitude) qui se situe au croisement de Zootopie et du Géant de fer, avec des références au Magicien d’Oz, l’ambiance du New York pré-11 Septembre et une bande-son entraînante.

Pas besoin d’être un enfant pour apprécier ce film d’animation aux couleurs éclatantes, qui nous fait réfléchir sur nos amitiés passées et aurait mérité plus d’exposition. “Je ne suis pas en Compétition, mais peut-être la prochaine fois ?”, a demandé Pablo Berger à Thierry Frémaux en préambule de la séance. Avec plaisir.

Bon plan (séquence)

Grâce à la récente réouverture des frontières chinoises, pour la première fois depuis le début de la pandémie de Covid, certains réalisateurs ont pu se rendre sur la Croisette. Comme Wang Bing, auteur de Jeunesse (Compétition). Ou Shujun Wei, qui présentait son deuxième long métrage, Only the River Flows, à Un Certain Regard.

Une histoire pluvieuse (donc raccord avec le climat cannois) d’enquête policière et de coupable idéal qui, malgré sa belle photo, reste sur des sentiers battus, mais avec application, pendant les deux premiers tiers. Jusqu’à un choc et un troisième acte qui élève l’ensemble, avec davantage d’ambiguïté. Et de virtuosité, avec un plan-séquence envoûtant qui ouvre cette partie, et confirme qu’il faut suivre son metteur en scène.

Miracle Morning

Quoi de plus inspirant que de commencer sa journée en écoutant Cate Blanchett ? A l’invitation de Kering et son programme Women In Motion, Blanchett intervenait avec sa casquette d’actrice, mais surtout de productrice, pour parler de sa vision de l’industrie du cinéma.

Avec Coco Francini, également présente lors de cette conférence, Cate Blanchett a créé la société Dirty Films, qui a pour vocation à produire des projets qui leur tiennent à coeur, et dont les sujets ou les équipes correspondent à leur vision de l’avenir du cinéma et des séries. Toutes deux ont notamment collaboré sur la série Mrs. America, dont la particularité était notamment d’avoir été entièrement réalisée par des cinéastes femmes.

Se remémorant le départ de cette expérience, Cate Blanchett a indiqué qu’elles avaient rapidement établi une liste de 17 femmes qui auraient pu réaliser la série. “En réalité, c’est facile de travailler avec des femmes. Nous avons le sentiment que l’industrie a simplement été flemmarde.” Une conférence avec l’élégance, l’intelligence, et l’engagement de Cate Blanchett qui a également parlé du sexisme pouvant régner dans l’industrie.

“Tapis rouge colère noire”

“Nous, cinéastes et technicien.nes du cinéma, refusons la complicité du milieu du cinéma envers les agresseur.se.s et les harceler.se.s”. Ce sont par ces mots que le collectif “Tapis rouge Colère noire” se présente sur les réseaux sociaux. Ce matin, le compte a partagé des photos de ses collages dans les rues de Cannes.

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